Visite guidée de la Maison Picassiette
Participez à une visite immersive par Véronique Domagalski
Adrienne Isidore vous invite à découvrir l’œuvre d'une vie de son époux Raymond. Après avoir construit la maison pour les abriter elle et ses enfants, celui qui rêvait d'être jardinier lui offrira des milliers de fleurs sur les murs. Mystique et profondément attaché à la cathédrale, les roses et l'édifice seront son emblème. Adrienne vous racontera fièrement le moment où le photographe Doisneau les a immortalisés Raymond et elle.
Avec tendresse, elle vous expliquera pourquoi on l'a surnommé Picassiette et non Pique-Assiette mais aussi, les moment plus difficiles. Avec celle qui fût sa compagne, cette visite vous entraînera dans l'univers d'un homme peu commun qui voulait faire de son jardin une guinguette pour les gens du quartier.
Retrouvez toutes les informations ici : https://boutique.chartres-tourisme.com/visites-guidees/visite-guidee-de-la-maison-picassiette-chartres
Présentation par Patrick Macquaire de son livre Le monde selon Isidore - La poétique urbaine du balayeur paru aux éditions HDiffusion.
Lors du congres de l'AIMC (Association internationale des mosaïstes contemporains) à Paray-le-Monial, les manuscrits mussifs de Gérard Brand seront exposés à la salle du centre des congrès, une vingtaine de manuscrits mussifs dont celui de "Picassiette".
L'association des 3R est une structure d'insertion par l'activité économique, une régie de quartier qui met en œuvre des événements culturels liés à sa pratique historique de la mosaïque. Elle fait référence à Raymond Isidore, dit "Picassiette", artiste singulier dont l’œuvre a inspiré une démarche particulière d'accompagnement social et de développement urbain d'un quartier. Secteur d'activité : Aide à l'emploi, développement local, solidarité économique
Activités de l'association :
- Régie de quartier : structure d’insertion par l’économique, sur les quartiers sensibles de Beaulieu, Bel-Air, Saint-Chéron et les Hauts de Chartres. Elle assure à ce titre des prestations de nettoyage des entrées d’immeubles, la sortie des poubelles et l’entretien des espaces extérieurs. Elle réalise de menus travaux de réparation et de rénovation. Elle gère un atelier de production de mosaïques et un atelier bois, lieu de réparation et de création d’objets réalisés à partir du bois recyclé de palettes. Elle réalise et loue des jeux forains.
- Expositions de mosaïstes professionnels.
- Organisation des rencontres internationales de mosaïque tous les deux ans en octobre.
5 rue des Hauts de Chartres 28000 - Chartres
Tél. : 02 37 88 05 34
La maison Picassiette à Chartres est une belle découverte à faire en plein été, dans un décor très fleuri. Raymond Isidore, qui l’a décorée, revivra le temps d’un
long métrage tourné l’an prochain.
Le premier
film long métrage consacré à Raymond Isidore, dont la maison à Chartres est devenu un chef-d’œuvre d’art brut, est sur les rails. Ce projet a pour objectif de raconter la vie de celui qui fut
rapidement surnommé “Picassiette”. Il est mûri depuis l’an dernier par la société Incognito film, soutenu par le Centre national de la cinématographie et par la ville de Chartres qui a versé en
juin 2009 une subvention de 15.000 € en soutien à l’écriture du scénario. «Aujourd’hui, nous finalisons ce scénario. Il est écrit par Hany Tamba qui réalisera le film, Yves Ramonet et Didier
Vinson. Il va pouvoir être lu par des comédiens et des distributeurs» précise Eric Dupont, producteur du futur long métrage. Pour incarner Picassiette, les noms de Charles Berling, Jacques
Gamblin et Denis Podalydès ont déjà circulé. Le metteur en scène Hany Tamba, cinéaste libanais, a été lauréat du César du meilleur court métrage en 2006. Il a signé l’an dernier “une chanson dans
la tête“, son premier long métrage avec Patrick Chesnais.
Le tournage du film sur Raymond Isidore est prévu pour l’été 2011, après l’élaboration du casting et la recherche de financements. «Nous avons cherché plusieurs titres. Finalement, ce devrait
être tout simplement “Picassiette”. Je ne peux pas divulguer aujourd’hui le fil du scénario. Je peux simplement dire qu’un angle original a été choisi pour raconter la vie de Raymond Isidore.
C’est un film hommage» ajoute Eric Dupont. Une partie du tournage du film devrait se dérouler rue du Repos, dans le décor d’art brut créé par l’employé municipal entre 1938 et 1962, deux ans
avant sa mort.
100 visiteurs par jour
Avec une infinie patience et beaucoup de talent, Picassiette a orné chaque recoin de sa petite maison de trois pièces, ainsi que les cours et le jardin qui en dépendent. En utilisant du ciment,
des débris de vaisselle et de verres récupérés, est née une composition originale, aux couleurs éclatantes, dans laquelle se mêlent les évocations religieuses, les autoportraits, les rêveries et
les représentations allégoriques. «Je suis ravie qu’un film soit consacré à Picassiette. Faire revivre le personnage tel qu’il était est très intéressant. J’espère que le scénario sera calme et
tranquille, à son image. C’était Mr Tout le monde. Je rêve que le film nous raconte la vie de cet homme simple et gentil et qu’il ne le transforme pas en héros » souhaite Nadine Bethelier,
conservateur du Musée des Beaux-Arts dont dépend la maison Picassiette.
Visitée chaque année par environ 20.000 personnes entre avril et novembre, la maison Picassiette, monument classé depuis 1983, reçoit en ce moment une centaine de visiteurs chaque jour. Le lieu
hors du temps vaut le détour. «Il faut vouloir sortir du centre-ville et se dépayser» ajoute Nadine Berthelier. Rue du Repos, il faut surtout trouver la petite entrée et le chemin étroit qui
mènent vers l’œuvre de Picassiette. La ville de Chartres effectue régulièrement des travaux de réfection sur cet ensemble qui n’était pas destiné à traverser le siècle. La consolidation de
plaques de ciment fissurées dans la maison d’été, la deuxième cour et les murs du jardin devraient constituer les prochaines étapes d’une restauration minutieuse.
France 2 dans son émission du matin "télématin" à consacré un reportage à la Maison Picassiette.
Présentation de l'article ci dessus :
On pénètre dans ce lieu par un petit passage orné de quelques fleurs qui annoncent la poésie et l'Innocence de l'endroit.
Endroit atypique, la Maison Picassiette est l’œuvre d'un homme Isidore. Chartrain né en 1900, cet homme simple et modeste consacra plus de trente ans à son œuvre.
En 1930, il construit le pavillon qui lui servira de base, puis durant vingt-cinq ans, il le transforme et le couvre, du sol au plafond, de mosaïques réalisées à partir de débris de vaisselle. Récupérés à la décharge publique qui se situait au niveau de la Mare aux Moines, les quinze tonnes de déchets qui forment le tout ont connu une seconde vie grâce à l'artiste. Les mosaïques qu'il a ainsi créées forment des ensembles cohérents. Au point que le Picassiette définit aujourd'hui un style de mosaïque.
Des mosaïstes du monde entier
Ces représentations diverses, mais le plus souvent bibliques, composent un endroit empreint de sacré. Isidore a d'ailleurs construit une chapelle dans laquelle il pouvait se recueillir.
Mais il à également consacré une partie des murs de la maison à des représentations de la ville de Chartres et, biensûr, à la cathédrale. Souvent innocent, les différents tableaux de Raymond Isidore sont constellés de fleurs, le lyrisme flotte au dessus de cette maison.
"Je ne trouve pas cette réalisation forcément très belle" explique Eudes Ajot, gardien de la maison durant l'été, "je qualifierais l'art d'Isidore d'art naïf. Mais il est vrai que c'est assez drôle". Véritable curiosité en plein cœur de Chartres, cette maison attire des mosaïstes du monde entier. "Nous en accueillons régulièrement", note Jean Michel Gavard, gardien du lieu depuis quinze ans."Ils sont tous très intrigués par Raymond Isidore."
Je ne trouve pas qu'il soit fou
L'homme est un parfait autodidacte. Il commence à décorer sa maison après une promenade dans les champs, où il aura ramassé quelques tessons de porcelaine et de verre. Il décide d'en faire une mosaïque pour décorer son intérieur et lance ainsi le projet de sa vie.
L'endroit est très apprécié et chaque personne qui pénètre dans les lieux cherche à en percer les secrets. "Nous découvrons Chartres en famille", raconte Michel, touriste venu de Bretagne, "et cette maison nous a beaucoup étonnés", "C'est la première fois que nous voyons une maison comme ça et je dois dire que ce Monsieur devait être un peu fou pour passer 29000 heures à recouvrir sa maison de verre". "Moi, je ne trouve pas qu'il soit fou" rétorque Évelyne , chartraine venue faire découvrir la maison à sa mère et à son fils, "je pense qu'il a fait preuve de beaucoup de patience."
Sibylle DELAÎTRE
La maison picassiette, 22 rue du Repos, à Chartres
Cet article fait suite à l'inauguration de la deuxième partie du Chemin Picassiette. Ce chemin est le fil rouge pour découvrir le quartier des hauts de Chartres.Il est constitué de mégalithes en grès rose des carrières de Fréhel décorés de mosaïques par 6 jeunes du quartier. C'est trois mégalithes viennent rejoindre les douze autres installés en 2001.
Extrait de cette article dans lequel mon grand père et moi même étions interviewé par la journaliste présente ce jour (Pascaline PAVARD) :
"Bernard Rolland, fils adoptif de Raymond Isidore, était présent pour l'inauguration. A 80 ans, il se souvient du travail entrepris par son père. " J'avais environ dix ans quand nous avons commencé à creuser les fondations de la maison Picassiette. On allait chercher l'eau à la fontaine au bout de la rue du Repos", se souvient'il. "J'ai vu évoluer la maison de A à Z, du traditionnel à la fantaisie".
Cécile Rolland, l'arrière-petite fille, soutient aussi le projet. Seul regret pour la jeune femme, que les matériaux utilisés soient différents d'autrefois.
En tous cas, le souhait Raymond Isidore est exaucé. Il voulait être un exemple. Preuve de la résonance de son œuvre aujourd'hui encore dans ce processus de développement social urbain entamé voila déjà dix ans.